Intervention de Frédérique Vidal

Réunion du lundi 14 septembre 2020 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Frédérique Vidal, ministre :

Il importe que nous soyons d'accord sur la philosophie qui sous-tend la relation entre la science et les médias. Monsieur Nadot, je suggère que vous retiriez l'amendement, afin que nous puissions y travailler davantage. Tel qu'il est rédigé, il trahit un peu notre souhait de disposer de centres de référence issus des laboratoires, des universités et du monde de la recherche en général, capables de fournir un état de l'art à l'instant T, afin d'éclairer les médias qui en font la demande. Depuis le début de la pandémie, beaucoup de gens ont été présentés comme des experts, alors même qu'ils n'exprimaient parfois que leur opinion particulière.

Les dispositions prévues par l'amendement me semblent complexes à mettre en œuvre. La recherche scientifique, la connaissance se construisent sur un doute méthodique, qu'il n'est pas évident d'expliciter en direct. Il importe que nous disposions de centres de ressources. Je suis très défavorable à l'édification d'une cathédrale censée dire ce que sont la science et la connaissance. Celles-ci doivent, me semble-t-il, prendre la forme d'un réseau, animé directement par les chercheurs, lesquels doivent être en mesure de prendre la parole de façon vulgarisée. Pour répondre aux questionnements émanant de la société et formuler des réponses, ils doivent être capables, sur un sujet donné, de présenter l'état de l'art, l'avancement des connaissances.

Il importe que nous prenions le temps de rédiger l'amendement sur cette base, afin de ne pas trahir la philosophie de la relation entre les chercheurs et la société, qui exige des interactions améliorées et des relations accrues.

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