Lorsque nous parlons aujourd'hui du numérique, il est évident que la notion recoupe des réalités fort diverses. Nous le constatons au travers des propos qui se tiennent ce matin.
Une enquête menée lors du confinement signale qu'une large majorité de 69 % des professeurs se considèrent à l'aise avec le maniement des outils numériques et qu'ils utilisent ces ressources en classe. En revanche, seuls 21 % des professeurs demandent à leurs élèves de travailler avec ces mêmes outils. Un tel constat contient, il me semble, des éléments de réponse sur la question de la formation précédemment soulevée.
Un excellent document de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l'éducation nationale, met en avant une utilisation très hétérogène des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les activités d'apprentissage en Europe. En France, en classe de quatrième, la part des élèves qui emploient les TIC chaque jour à l'école pour apprendre s'établit à 8 %. Celle des élèves qui recourent aux TIC en dehors de l'école dans un objectif d'apprentissage y atteint 25 %. L'étude des classements internationaux révèle que la Finlande présente la proportion la plus faible des pays européens pour ce qui tient à l'utilisation du numérique aux fins d'apprentissage.
Selon vous, que convient-il d'entreprendre et quels sont les meilleurs modèles en Europe ?