Un mot tout d'abord sur ce qui relève de l'éducation aux médias dans les INSPÉ, au titre de la formation initiale des enseignants.
Une partie de nos formations concerne le disciplinaire du numérique et de ses outils. Une autre partie s'intéresse de manière plus transversale à l'éducation aux médias. Il s'agit d'apprendre à contrôler les données et à faire face à des situations complexes telles que le cyberharcèlement. Des enseignants-chercheurs, spécialistes de l'éducation aux médias, interviennent dans nos instituts.
Je répondrai ensuite à votre interrogation relative aux moyens d'accroître la part de nos formations dédiées à ces sujets.
Avant toute chose, il convient de ne jamais oublier que si les masters MEEF forment à un métier, ils préparent également à un concours, académique pour le premier degré, national pour le second. À l'évidence, au cours des deux années qu'ils passent avec nous, nos étudiants en formation initiale gardent pour objectif principal de réussir les concours.
Ces concours sont en voie de rénovation. Y accorder une place au numérique éducatif, par exemple dans le cadre de la seconde épreuve orale qui va sûrement être mise en place, contribuerait à attirer l'attention des étudiants sur les problématiques dont nous traitons à l'occasion de la présente table ronde.
Les heures que les INSPÉ consacrent au numérique éducatif consistent en des enseignements précis, en de la recherche, de même qu'en des dispositifs innovants. Nous observons comment le numérique se met en œuvre dans les classes et tâchons, en les objectivant autant que possible, d'en évaluer les pratiques, notamment par des recherches‑actions.
Les INSPÉ organisent également des dispositifs de formation de formateurs, afin de les préparer à l'usage des outils numériques. À titre d'exemple, l'INSPÉ de Paris a mis en place des modules de formation de formateurs qui s'attachent à préparer l'hybridation des enseignements.