Intervention de Édouard Geffray

Réunion du mercredi 30 septembre 2020 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Édouard Geffray :

Lorsque nous traitons de numérique à l'école, nous discernons quatre dimensions.

La dimension pratique renvoie à l'outil de communication. La dimension pédagogique est celle sur laquelle nous nous interrogeons le plus.

La dimension de l'éducation au numérique pose la question de la formation du futur citoyen au fait que le numérique se présente comme un espace de droits et de devoirs. Ici, nos actions s'orientent essentiellement sur les problèmes de cybermalveillance, en partenariat avec l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et le groupement d'intérêt public (GIP) Cybermalveillance. Nous entendons protéger les élèves et leur apprendre à se protéger. En matière de données personnelles, nous intervenons avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) dans le collectif Éducation numérique (Educnum). L'enjeu du cyberharcèlement nous apparaît quant à lui majeur.

Enfin, la quatrième dimension du numérique éducatif tient à la construction d'une expertise. Il nous faut donner le goût du numérique à des élèves qui en seront les futurs experts. Cet objectif justifie la spécialité « Numérique et sciences informatiques » au lycée. Elle a vu en 2020 le nombre des élèves qui s'y sont inscrits croître sensiblement en comparaison de l'année précédente. Il a également impliqué la création en 2019 du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) « Numérique et sciences informatiques » (NSI). Le ministre a annoncé qu'une agrégation correspondante sera créée d'ici quelques années. Dépassant 2 000, le nombre des candidats aux premières épreuves de ce CAPES s'est révélé impressionnant.

D'une certaine façon, ces collègues, qui deviendront les spécialistes des nouvelles filières du numérique, « polliniseront » la salle des professeurs de leurs établissements. Dans une logique d'incubation, ils participeront au développement de cette culture.

Sur les questions de notre capacité à agir et du meilleur modèle, les États Généraux du numérique pour l'éducation prennent tout leur sens. Il nous faut y préciser la suite que nous entendons donner au foisonnement des initiatives qui s'est fait jour, au regard de notre modèle social de coéducation avec les parents.

Je ne doute pas de notre capacité d'action et d'évolution, dès lors que nous nous serons mis d'accord sur les objectifs à atteindre et sur les moyens de les atteindre.

Au sujet des concours, l'aspect numérique devient un enjeu, y compris dans les modalités de passage des épreuves. La direction générale des ressources humaines (DGRH) du ministère de l'Éducation nationale y travaille de concert avec les INSPÉ.

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