Je répondrai aux questions directement adressées au réseau que je dirige.
En signalant le recentrage de sa mission, j'ai déjà évoqué son avenir. J'ai indiqué la semaine dernière à l'ensemble de mes collaborateurs que j'analyse ce recentrage comme une chance majeure au regard de la place que le réseau occupait jusqu'à présent.
Il nous donne l'occasion de nous inscrire au cœur de la stratégie de transformation de l'Éducation nationale, sur des missions de formation, et au cœur même du système éducatif. Le terme d'accompagnement qui caractérisait le réseau change de dimension. Plus que des accompagnateurs, nous nous situerons désormais aux côtés des enseignants, au service de la formation, en application du schéma directeur correspondant, en lien étroit avec les recteurs, le directeur de la formation continue et le directeur général de l'enseignement scolaire.
La question de la transformation du réseau Canopé lui-même va se poser. Elle rejoint celle du suivi et de l'évaluation de l'efficacité des formations. La présence du réseau Canopé dans les territoires demeure un gage d'inclusion et d'accessibilité. Elle participe de l'efficacité de notre action.
Plusieurs initiatives existent. Je pense aux maisons France Service, implantées sur l'ensemble du territoire national.
Pendant le confinement, nous nous sommes interrogés sur la question du lieu. Par nécessité, nous sommes passés à un accompagnement et à des formations à distance.
Je crois à la pertinence de ce que le réseau pratique dans plusieurs départements, à savoir les résidences. Il s'agit d'aller à l'enseignant, dans les établissements, d'y tenir une forme de permanence aux côtés des documentalistes des centres de documentation et d'information (CDI). Il nous faut nous rendre disponibles et développer notre offre de proximité avec des formations in situ.
Notre efficacité passe également par une réorganisation interne, en particulier par celle de nos systèmes d'information. Passer d'un rôle d'éditeur à celui de formateur suppose que nous repensions nos procédés éditoriaux, ainsi que l'évaluation de nos actions et des résultats qu'elles obtiennent.
À ce jour, les outils que nous employons sont des outils de mesure d'audience. Ils nous renseignent insuffisamment sur le degré d'appropriation des formations que nous dispensons.
Dans le parcours de formation, nous devons construire l'articulation entre les différents éléments qui interviennent : l'autoformation, la formation continue sur des thématiques que le ministère retient, les plans de formation ‒ plans académiques et plan national ‒, les outils, enfin le suivi ainsi que la valorisation du parcours des enseignants en recherche de compétences et de certifications supplémentaires.