Le sujet de la présente table ronde me tient à cœur. J'y suis directement impliquée depuis que le Val-d'Oise a été nommé département pilote de l'expérimentation « territoires numériques éducatifs ».
Pour que l'école entre dans l'ère numérique la stratégie tend à développer un écosystème global de l'« e-éducation », depuis les contenus et services jusqu'au matériel. Elle revêt un caractère plus qu'indispensable si nous considérons la période de confinement que nous venons de vivre. Cette stratégie doit s'appuyer sur la mobilisation coordonnée des différents acteurs, afin de mettre en place les conditions optimales d'un développement harmonieux et efficace des usages, des ressources, des équipements, des infrastructures, de la formation des enseignants et des compétences numériques des élèves.
Ma question concerne l'ENT développé pour le primaire dans mon département. Il a connu une montée en puissance pendant le confinement. Représentant 55 % des élèves avant cette période, la proportion de ses usagers s'est alors élevée à 80 % durant cette période. Depuis la rentrée de septembre 2020, 95 % des écoles l'utilisent.
Le fait que l'outil soit commun à l'ensemble des écoles du département constitue, il me semble, l'une des clés de son succès. Pouvez-vous nous éclairer sur les origines de ce projet spécifique, les rouages de son déploiement et ses perspectives, afin que nous nous dirigions vers une politique du numérique éducatif structurée et coordonnée, qui lève les incohérences soulevées par M. Philippe Vincent, et afin que les nécessaires imbrications entre l'administration, le pédagogique et le volet technique soient clairement identifiées et définies ?