Du point de vue de mon organisation, ces États Généraux s'avèrent décisifs.
Qu'il s'agisse en particulier de l'enseignement professionnel ou de l'enseignement technologique, nous voyons bien que nous ne pouvons plus nous dispenser du numérique. Il nous faut par exemple recourir au biais de conventions avec de grands groupes industriels pour mettre des supports numériques à la disposition de certains de nos étudiants, qui en ont besoin pendant le temps de leur formation et, au-delà, dans leur emploi.
Par ailleurs, nous devons en quelque sorte « rentabiliser » l'effort des collectivités territoriales. L'Éducation nationale ne saurait faire l'économie d'une réflexion d'envergure, et non point seulement conjoncturelle, sur les usages du numérique.
Enfin, agissant comme un appel d'air, la crise sanitaire nous enseigne à son tour que le numérique devient incontournable. Les enseignants ne peuvent plus s'en passer, comme le prouve leur réaction immédiate quand le réseau vient à faire temporairement défaut dans l'établissement où ils exercent.
J'évoquais un livre noir. Il met l'accent sur des difficultés que nous rencontrons. Cependant, dans la perspective des États Généraux, il importe que nous nous placions dans une dynamique positive, que nous proposions une première mouture d'un cahier des charges, afin de rechercher un consensus sur la manière de promouvoir l'outil numérique.
Progresser dans le domaine du numérique nous impose de nous coordonner entre les différents acteurs. Nous voyons combien les politiques de tuyaux d'orgue fonctionnent mal.