Intervention de Pierre-Yves Bournazel

Réunion du mardi 20 octobre 2020 à 18h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Le groupe Agir ensemble a pleinement soutenu, le mois dernier, le projet de loi de programmation pour la recherche, adopté en première lecture par notre assemblée. Ce texte traduit en effet un effort ambitieux en faveur de notre recherche. Il vise non seulement à donner de la visibilité à nos universités ainsi qu'à nos organismes de recherche, mais aussi à renforcer l'attractivité et le rayonnement scientifique de la France. En prévoyant une augmentation moyenne de 500 millions d'euros chaque année pendant dix ans, il contribuera à accroître de manière significative les moyens de la recherche publique.

C'est dans ce contexte marqué par un effort inédit en faveur de la recherche et de l'innovation françaises que le projet de loi de finances pour 2021 nous est présenté. En 2021, le budget du ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation progresse donc de 600 millions d'euros, après une hausse continue depuis 2017. Il aura ainsi augmenté de 1,7 milliard d'euros en trois ans, soit une hausse de plus de 8 %, pour atteindre désormais près de 24 milliards d'euros en crédits de paiement, hors compte d'affectation spéciale « Pensions ». De surcroît, il faut tenir compte des moyens spécifiques accordés dans le cadre du plan de relance et ceux relatifs au PIA 4. Concrètement, en 2021, près de 400 millions d'euros supplémentaires seront affectés afin notamment d'accroître les capacités budgétaires de l'ANR en vue du financement des appels à projet pour l'année à venir.

La revalorisation salariale des chercheurs est un levier indispensable pour renforcer l'attractivité de notre modèle et soutenir durablement l'ensemble des métiers scientifiques. Nous saluons, à ce propos, l'accord conclu le 12 octobre dernier entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, qui prévoit de débloquer 650 millions d'euros au bénéfice de plus de 250 000 agents de la recherche et de l'enseignement supérieur.

Le volet enseignement supérieur de la mission prévoit également un effort conséquent en faveur de l'amélioration des conditions de vie des étudiants. La vie étudiante bénéficie ainsi d'une hausse de ses crédits de plus de 100 millions d'euros, consacrés notamment à la revalorisation des bourses. Pour beaucoup d'étudiants, le confinement a été source de difficultés financières. Certaines études montrent que la moitié d'entre eux ont rencontré des difficultés pour se nourrir de manière saine et équilibrée entre mars et juin 2020. En outre, les fermetures administratives et les mesures de distanciation physiques et sociales ont réduit leurs possibilités d'effectuer des jobs étudiants qui, nous le savons, sont essentiels pour certains d'entre eux.

Je me réjouis donc que, depuis le début de la rentrée 2020, l'ensemble des étudiants boursiers sur critères sociaux puissent bénéficier de repas équilibré et sain à 1 euro au restaurant universitaire. Cette mesure est profondément sociale, solidaire et de santé publique. Dans le même temps, la revalorisation des bourses et le gel des droits d'inscription acquittés par les non‑boursiers sont des mesures fortes en faveur du pouvoir d'achat des étudiants.

Face aux fortes incertitudes liées à la crise sanitaire et à la résurgence d'une deuxième vague, il est de notre devoir de prendre en compte les inquiétudes légitimes des étudiants et de les protéger. Il s'agit également de les accompagner au sortir de la crise sanitaire et de faciliter leur entrée dans la vie professionnelle. Il est essentiel de ne laisser aucun jeune sans solution et de permettre à chacun d'entre eux d'acquérir une formation supplémentaire s'ils devaient rencontrer des difficultés pour s'insérer dans le marché du travail.

En conséquence, je salue, au nom de notre groupe, la mise en œuvre du plan « Un jeune, une solution », qui permettra dans le périmètre de cette mission, de créer 10 000 places supplémentaires en 2020 et 20 000 autres l'année suivante, afin de renforcer et de soutenir les filières en tension.

Pour conclure, notre groupe salue l'augmentation inédite des moyens en faveur de notre recherche et au profit des étudiants. Ce projet de budget s'inscrit dans une dynamique ambitieuse et positive pour la prochaine décennie. Nous vous soutenons !

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