La mission « Sport, jeunesse et vie associative » revêt cette année une importance particulière tant les secteurs concernés sont à la fois indispensables et fragilisés par la crise.
Les crédits de cette mission connaîtront une évolution sensible pour l'année 2021. Ils sont en augmentation de 12,5 % en crédits de paiement, pour atteindre 1,36 milliard d'euros. Dans le même temps, le plan de relance prévoit un soutien spécifique de 120 millions d'euros sur deux ans vers le sport français. Le groupe Agir ensemble salue cette progression. Elle était nécessaire au vu des très grandes difficultés que rencontrent les mondes sportif et associatif face à la pandémie.
Concernant le sport, ce budget est porteur d'enjeux très lourds. Le secteur a été fortement touché par la pandémie et les fermetures administratives. Le confinement a conduit à un arrêt quasi-total des structures et de la pratique sportive. Cette crise se prolonge. Selon le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), un licencié sur quatre ne s'est pas réinscrit dans son club à la rentrée 2020, entraînant de graves difficultés pour l'ensemble du sport amateur.
Dans ce contexte, l'ensemble des structures a pu bénéficier des mesures transversales de soutien économique mises en œuvre par le Gouvernement. Les crédits de la mission, conjugués au plan de relance, prolongent cet effort. Nous notons en effet que 120 millions d'euros du plan de relance sont fléchés en direction du sport français pour 2021 et 2022. Nous saluons en particulier le soutien de 30 millions d'euros à la création d'emplois dans le secteur des associations sportives, notamment en direction des jeunes, ainsi que la dotation spécifique de 50 millions d'euros visant à accompagner la transition énergétique des structures sportives, et le déploiement d'une aide ciblée de 30 millions d'euros à destination des clubs et fédérations sportives.
Par ailleurs, les crédits de la mission « Sport » amplifient la dynamique en vue des Jeux olympiques de 2024. Nous n'ignorons pas les dangers que fait peser la crise sanitaire sur la tenue de ce type d'événements mais à ce stade il est important que tout soit mis en œuvre pour que cette fête du sport soit une réussite.
J'en viens au périmètre « Jeunesse et vie associative ». Il est indispensable de soutenir la jeunesse et d'aider le monde associatif à traverser cette crise, faite d'incertitudes et d'interrogations sur l'avenir. C'est une préoccupation très forte du groupe Agir ensemble. C'est pourquoi nous observons avec satisfaction que ce budget consacre des moyens en augmentation pour l'année 2021. La hausse est de 6 %, pour un total de 699 millions d'euros. Ces moyens traduisent l'engagement de l'État afin d'accompagner le succès du service civique, complémentaire à nos yeux avec la montée en puissance du Service national universel (SNU).
Plus que jamais, notre Nation doit faire bloc et s'appuyer sur une jeunesse unie autour de valeurs communes, celles de la République. C'est tout l'objet de cette belle idée qu'est le SNU. Le groupe Agir ensemble soutient pleinement l'action du Gouvernement à ce sujet. Le projet de loi de finances prévoit en ce sens un doublement des crédits liés à son déploiement, soit 32,5 millions d'euros supplémentaires, pour un montant total de 61 millions en 2021. D'autre part, il met en œuvre un renforcement du Service civique, avec 100 000 missions supplémentaires déployées dans le cadre du plan de relance.
Si nous soutenons les engagements pris par le Gouvernement pour la mission « Sport, jeunesse et vie associative », je souhaite cependant vous faire part des interrogations de mon groupe concernant les montants alloués au FDVA. Nous avons plus que jamais besoin du secteur associatif. Il joue un rôle décisif en matière de lutte contre la précarité, contre la solitude des personnes âgées, contre le décrochage scolaire ou encore en matière d'accès aux biens essentiels. Le soutien au secteur associatif est par ailleurs l'un des leviers des pouvoirs publics pour arriver à recréer du commun entre les Français. Pourriez-vous nous préciser l'étendue des engagements du Gouvernement concernant ce secteur ?