. La crise sanitaire a conduit à un mois complet d'arrêt des travaux au début du printemps. Toutefois, le respect des échéances de livraison des ouvrages n'est pas menacé. Il y a eu cependant une révision du budget du programme de la SOLIDEO car il fallait tenir compte de quelques surcoûts. Le COJO a mené ce travail avec Michel Cadot, nommé cet été à la tête de la Délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques (DIJOP), afin de réaliser l'économie de 400 millions d'euros qui était demandée – sans réduire pour autant la promesse faite par le Président de la République et le Gouvernement à la Seine-Saint-Denis. En effet, près de 93 % des investissements de la SOLIDEO continuent à porter sur ce département. L'enjeu était aussi de repenser le budget intelligemment – sans léser ni les disciplines, ni les lieux qui s'étaient engagés à accueillir les épreuves – par une répartition différente des épreuves, tout en maintenant la réalisation de nouveaux ouvrages.
Ces derniers constituent en effet –comme je l'ai indiqué précédemment – le legs des Jeux olympiques. Toutes ces installations sportives doivent, à l'issue de cet événement, bénéficier à la population et à la pratique sportive pour tous. À titre d'exemple, nous pouvons citer le mur d'escalade qui sera construit au Bourget, la reconstruction du lycée Marcel Cachin à Saint‑Ouen-sur-Seine ou encore la contribution de la SOLIDEO au pôle de référence inclusif et sportif métropolitain (PRISME), implanté à Bobigny, qui incarnera l'héritage paralympique des Jeux de 2024. Les exemples de ce type sont légion.
La trajectoire prévisionnelle des dépenses est contenue. La hausse est limitée à 0,6 %. Il serait peut-être bon que vous puissiez auditionner la SOLIDEO qui pourrait vous donner davantage de détails sur ce sujet. Comme je l'ai indiqué plus haut, les dépenses de la SOLIDEO des années précédentes ont surtout été consacrées aux études préalables aux implantations, au lancement des appels d'offres et à l'acquisition du foncier. Nous rentrons désormais dans le « vif du sujet », à savoir la construction des équipements. C'est pour cela que nous constatons une hausse de la partie du budget consacrée aux Jeux olympiques.
Je tiens à mettre en avant l'importance que revêtent pour nous le sport pour tous et la pratique du sport au quotidien. Contrairement à ce qui a été dit plus haut par l'une d'entre vous, si 90 millions d'euros sont consacrés à la haute performance dans le budget de l'ANS, – et les Jeux ne seront réussis en France que si nos équipes parviennent à ramener des médailles –, 200 millions d'euros, soit les deux tiers du budget du ministère des sports, sont consacrés au développement du sport pour tous. Aucune impasse n'est donc faite sur la pratique du sport pour tous, particulièrement pour les jeunes, au profit de la haute performance.