Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 14h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Sarah El Haïry, secrétaire d'État :

Donner à 100 000 jeunes la chance de s'engager dans le Service civique, c'est tendre vers la société de l'engagement que nous appelons de nos vœux.

L'Agence du service civique (ASC) et l'ensemble des associations qui font de l'intermédiation ont accompagné les jeunes pour qu'ils ne soient pas seuls pendant la crise. Des avenants ont été mis en œuvre dans certains cas. L'idée était surtout de leur donner la possibilité de poursuivre leur engagement. Leurs missions ont parfois été adaptées. Certains jeunes les ont fait évoluer. Ainsi, lorsqu'il n'y avait pas de contact physique possible dans le cadre de leur mission initiale, d'autres missions de solidarité intergénérationnelle leur ont été proposées, visant par exemple à rompre la solitude des personnes les plus âgées.

La trajectoire croissante du Service civique est plutôt bien suivie, même si sa planification n'a rien d'aisé, a fortiori dans une période de grands questionnements pour les associations et les collectivités et alors qu'où le télétravail est très présent. Il faut repenser la manière d'accompagner nos services civiques. Il ne faut pas se tromper ! Une mission de Service civique n'est pas un emploi, mais un engagement citoyen. C'est pourquoi nous devons à ces jeunes l'accompagnement le plus qualitatif et le plus complet possible, et devons également faire preuve d'une grande vigilance concernant la non-substitution du Service civique à l'emploi.

Nous œuvrons avec l'ASC afin d'augmenter les temps collectifs et de renforcer l'accompagnement en distanciel. Dans le même temps, nous veillons à ne pas priver notre jeunesse de missions. Elle doit pouvoir bénéficier des 20 000 missions supplémentaires déployées cette année dans le cadre du plan de relance.

L'importance du déploiement des nouvelles missions de Service civique constitue l'une de nos alertes. La réussite de la mise en œuvre de ces 100 000 missions supplémentaires ne sera complète que si elles conduisent véritablement à une mixité sociale et territoriale. Ce déploiement doit irriguer l'ensemble de nos territoires. Nous menons un travail soutenu avec les associations d'élus et les collectivités en ce sens, afin que nous soyons tous des ambassadeurs de cette belle mission. Dans le même temps, nous travaillons avec d'autres ministères et d'autres membres du Gouvernement pour accompagner les grandes transitions de notre temps. Les 80 000 missions de 2021 porteront ainsi pour certaines sur la transition environnementale, sur la solidarité intergénérationnelle, sur la lutte contre l'isolement, ou encore sur la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Au-delà, je ne vous cacherai pas que, pour atteindre le nombre de missions souhaité – 20 000 cette année, 80 000 l'année prochaine – nous avons besoin d'une mobilisation forte de toutes les personnes qui croient à ce dispositif. Si nous arrivons à accompagner ces 100 000 jeunes supplémentaires dans des missions de qualité, ce que nous leur devons, alors nous aurons l'occasion, lors du prochain débat budgétaire, de pérenniser ces missions.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.