Intervention de Paul Molac

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Tout d'abord, monsieur le ministre, je vous décerne un satisfecit sur l'inclusion des enfants en situation de handicap. En effet, vous avez poursuivi l'effort qui avait été réalisé sous la précédente législature et amélioré les choses. Toutefois, un certain nombre d'enfants qui relèvent du médico-social ne peuvent être accueillis dans les établissements en raison de l'amendement Creton et se retrouvent dans les ULIS. Ainsi, des élèves qui devraient être accueillis en ULIS sont renvoyés vers des classes « classiques ». Je suis bien conscient que cela ne relève pas de votre compétence, mais peut-être conviendrait-il d'en discuter avec les départements qui ont la charge des établissements médico-sociaux.

Concernant la continuité pédagogique, un certain nombre d'enseignants ont été obligés d'utiliser leur propre matériel informatique pendant le confinement. J'ai posé une question écrite à ce sujet – il me semble qu'il est question de donner une dotation aux enseignants. Je vous ai également interrogé sur la langue des signes, mais je n'ai pas reçu de réponse.

S'agissant de la réforme du bac, notamment de l'enseignement des langues régionales, je rappelle qu'un certain nombre d'élus et d'associations de défense des langues régionales demandent que ces dernières soient classées parmi les options, au même titre que les langues anciennes.

J'ai noté que le premier degré compterait, en 2021, 1 688 enseignants supplémentaires. À quoi correspondent ces postes pour l'ensemble de l'éducation nationale ? Par ailleurs, des personnes inscrites sur les listes complémentaires des différents concours m'ont indiqué que l'éducation nationale préférait embaucher des contractuels plutôt que de faire appel à eux. Or, normalement, on doit épuiser la liste complémentaire avant de recruter des contractuels.

Un acte ignoble, inqualifiable, inacceptable a été commis. Mais il ne faudrait pas que la suppression de l'école à la maison apparaisse comme la solution. De fait, une telle mesure ne concernerait pas que les islamistes. Mme Thill a évoqué la question de sa constitutionnalité – je pourrais citer également un certain nombre de conventions internationales signées par la France. Il ne faut absolument pas confondre la scolarisation et l'instruction. Ne mélangeons pas tout ! Beaucoup de choses sont dites ici et là, notamment sur les plateaux de télévision, où l'on entend parfois qu'il conviendrait d'interner les musulmans ou de rétablir le bagne. Il faut raison garder. Nous défendons les droits de l'homme et la liberté. Ne nous abaissons pas au niveau des personnes que nous condamnons.

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