Cette grande collecte a mis en lumière le travail des bénévoles associatifs, toutes ces personnes qui prennent sur leur temps, dépensent leur énergie et utilisent leurs compétences au service d'une cause, au service de l'intérêt général.
Le tissu associatif ne se limite pas à l'assistance aux plus démunis, il est présent partout dans la vie quotidienne des Français : c'est un groupe d'étudiants qui organise une aide à la scolarité dans un collège, un club sportif d'une commune rurale qui réunit toutes les semaines différentes générations autour d'une valeur commune, une pièce de théâtre ou une exposition qui favorise les échanges, ou encore une collecte de fonds pour aider des populations après une catastrophe naturelle. Être salarié ou bénévole d'une association, c'est faire du concret. Il faut l'avoir fait pour savoir de quoi l'on parle, savoir ce que c'est qu'être bénévole au service des autres ou d'être président d'association.
La France, cela a déjà été souligné, compte 1,3 million d'associations et plus de 13 millions de bénévoles, qui agissent chaque jour pour aider autrui, redynamiser des territoires et porter des projets innovants. En période de morosité économique et de repli identitaire et individuel, certaines personnes font le choix de donner. Ces bénévoles donnent de leur temps et font vivre leurs idées, mais leur engagement n'est actuellement pas reconnu à sa juste valeur. Pourtant, ils sont essentiels dans certains territoires délaissés : ils sont au coeur du lien social dans des quartiers sensibles ou des villages menacés de désertification ; ils fournissent des services de proximité là où les entreprises ne vont plus ; ils se substituent aux services publics et à la puissance publique en cas de défaillance.
Nous le rappelons ici lors de l'examen de chaque texte sur le sujet, le monde associatif traverse une double crise : une crise financière, d'abord, une crise du volontariat, ensuite. S'agissant de l'aspect financier, plus qu'ailleurs, l'argent reste le nerf de la guerre pour toutes ces associations qui manquent de moyens de façon chronique. C'est le modèle de l'organisme non lucratif qui veut cela. Toutefois, ces derniers temps, quelques mesures décidées ici affectent durablement les finances de ces organisations.