Intervention de Roselyne Bachelot

Réunion du mardi 27 octobre 2020 à 21h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Roselyne Bachelot, ministre de la culture :

Il existe un problème mais il ne relève pas de la responsabilité de l'État : les communes sont les propriétaires. Le rôle de l'État est parfaitement défini dans ce domaine et les charges qui s'imposent à lui sont déjà colossales. Il reste que l'entretien du patrimoine religieux, qui structure le paysage de nos communes, est évidemment important.

Protégés au titre de leur intérêt artistique et historique, un tiers des monuments historiques sont des monuments religieux. Églises, temples protestants, synagogues et mosquées, toutes les religions sont représentées. Certains lieux sont d'ailleurs des sites touristiques d'importance nationale, notamment les grandes cathédrales, ou les abbayes du Mont-Saint-Michel et de Vézelay. Une assistance est apportée aux propriétaires de ce patrimoine pour assurer l'entretien et la restauration du patrimoine religieux.

Mais il ne faut pas nous payer de mots, la restauration du patrimoine religieux suscite des conflits dans l'opinion publique. En raison de leur usage exceptionnel, du fait de la fréquentation en berne des églises, certains groupes laïcs s'offensent que de l'argent public soit alloué aux monuments religieux. Le ministère de la culture s'oppose aux projets de démolition ou d'utilisation banalisante de ces monuments. Il est désolant de voir des églises transformées en brasserie, en café ou en solderie.

Un fonds incitatif et partenarial est prévu pour les monuments historiques des collectivités à faibles ressources. Le problème que vous soulevez concerne le patrimoine non inscrit et non protégé. D'autres collectivités territoriales que l'État peuvent intervenir dans ce domaine.

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