Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il est vrai que les associations occupent une place essentielle dans notre société. Avec 20 millions d'adhérents, 15 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés, elles jouent un rôle majeur pour maintenir la cohésion sociale, humaniser notre société et pallier les différents manques ou manquements de l'État.
Pour soutenir le tissu associatif, vous avez choisi de procéder d'une étrange façon. Reprenons.
La première attaque contre les associations, vous vous en souvenez, a eu lieu cet été et a cristallisé toutes les passions lorsque la majorité a sacrifié, sur l'autel de la moralisation de la vie publique, la réserve parlementaire. Cette dernière était principalement dédiée à l'aide aux petites communes et aux associations qui, chaque jour, nous le rappellent sur le terrain. Venir aujourd'hui clamer son amour du tissu associatif français, cela frôle un peu la mauvaise foi, pour ne pas dire plus, …