Madame la commissaire, je tenais à vous remercier, au nom du groupe Agir ensemble, pour vos propos. La crise sanitaire a été un révélateur de la situation de dépendance de l'Europe vis-à-vis d'autres puissances mondiales, notamment de la Chine. Cette faiblesse devra indéniablement figurer à l'ordre du jour des grandes réformes européennes des prochaines années.
Toutefois, il ne faut pas oublier que l'Union européenne est parvenue à assurer une coordination rapide et utile dans tous les domaines entre les États membres. Cela s'est traduit sur le terrain de la solidarité et du soutien à l'économie, avec un plan de relance exceptionnel de 750 milliards d'euros – nous espérons que les discussions en cours trouveront prochainement une issue positive –, comme sur le terrain de la recherche, avec des échanges de données, des plateformes de recherche communes, ainsi que la mobilisation importante de fonds et de chercheurs européens. Une fois de plus, en temps de crise, l'Union européenne a démontré sa capacité à faire face, sa force et son engagement auprès des nations dans leur diversité. Encore faut-il que cela se sache : montrer aux citoyens européens la légitimité des institutions européennes et l'impact direct qu'elles ont dans nos vies, même en période de crise, est un enjeu majeur. Madame la commissaire, comment comptez-vous, dans les attributions qui sont les vôtres, rendre le défi de la recherche européenne plus concret pour les citoyens ?
Je souhaiterais également avoir votre avis sur la création d'une réserve sanitaire européenne, avec des stocks de médicaments et d'équipements, ainsi que des médecins et des experts pouvant être déployés rapidement en cas de nouvelle crise sanitaire.