Monsieur Bournazel, la fusion est, en effet, prometteuse. Le très vieux serviteur de l'État que je suis et qui a connu beaucoup de réformes de l'administration vous assure qu'il y a un alignement des planètes assez rare. Plusieurs raisons expliquent cette très bonne configuration : deux présidents qui se connaissent de longue date et entretiennent des liens d'amitié ; un directeur général et une secrétaire générale qui ont ces mêmes liens ; un consensus du secteur, qui est également rare, entre les acteurs, les principaux éditeurs et les ayants droit ; l'union du Parlement en faveur de cette réforme, ce qui est un encouragement formidable pour les deux acteurs.
Par ailleurs, les travaux de préfiguration, que nous avons engagés très tôt, dès le début du mois de janvier, se déroulent très bien, dans un climat de confiance et d'envie de se retrouver. Les personnels sont très contents. Les collègues de l'HADOPI sont venus voir les aspects matériels de cette fusion : les locaux, le restaurant administratif, nos conditions de travail. Tout cela crée une envie de passer à l'étape suivante, qui ne pourra être franchie qu'après l'intervention du Parlement. Nous souhaitons que l'année 2021 nous permette d'aller de l'avant et de lancer cette belle aventure de l'ARCOM. C'est une phase importante. Même si je ne suis président du CSA que depuis deux ans, je vois la mue en cours : le champ de la régulation s'étend, les modes de régulation se transforment. L'arrivée de l'ARCOM marquera une vraie reconnaissance de cette transformation.