Monsieur Roussel, nous avons déjà abordé la question des droits sportifs, en particulier pour ce qui concerne le foot. Ce que vous avez dit est tout à fait juste, singulièrement pour les matchs du PSG, que je suis moi-même avec attention.
En matière de droits, je pense qu'il faut raison garder. Les difficultés actuelles de l'entreprise qui avait obtenu auprès de la Ligue de football professionnel les droits de retransmission des matches de L1 et de L2 montrent que l'heure est venue d'appeler à une certaine mesure en la matière, si l'on ne veut pas que le secteur s'expose à des déboires, avec les risques que cela ferait courir aux clubs eux-mêmes. Cela suppose que les professionnels du sport, d'une part, et les acteurs du paysage audiovisuel, d'autre part, laissent une possibilité d'accès aux droits de retransmission des événements sportifs. Cela vaut tout particulièrement pour le service public, qui est investi d'une mission particulière en la matière, mais aussi pour les autres chaînes de la TNT – je pense notamment à TF1 et à M6. Il faut que l'on puisse offrir aux Français le plaisir du sport à la télévision, qui est une des émotions fortes que celle‑ci nous apporte.
Il existe une réglementation concernant la couverture des grands événements sportifs, dont la liste est fixée par décret ; le Tour de France en fait partie. La précédente ministre des sports avait engagé une réflexion en vue d'un éventuel élargissement de cette liste ; la concertation semble s'être interrompue – en tout cas, nous n'en avons pas de nouvelles. Nous avions nous-mêmes rendu, il y a un an et demi, un avis sur le sujet, mais celui-ci a disparu des écrans radars. Il y aurait pourtant là matière à réflexion : si les Français ne peuvent plus accéder en clair aux événements sportifs, ce ne sera pas un progrès.