Le ministère de la culture n'intervient à aucun moment dans la procédure contractuelle entre la LFP et les diffuseurs qui acquièrent les droits de diffusion du football. Pour autant, je suis attentivement cette affaire éminemment regrettable pour l'audiovisuel et pour le sport. Pour ce qui concerne la culture, le devenir des droits de diffusion est important puisqu'il dessine notre paysage audiovisuel et que Canal + est un pilier de la production audiovisuelle et cinématographique française. Le choix fait par Mediapro de recourir à ses propres équipes pour capter les images des matches de football au cours des derniers mois a mis en grande difficulté toute la filière française des industries techniques, et la question se pose aussi de l'accès des téléspectateurs aux matches de Ligue 1 et de Ligue 2 dans les prochaines semaines. Canal + a proposé un modèle transitoire de pay-per-view – paiement par match regardé – dans l'attente de l'aboutissement d'un nouvel appel d'offres. J'en appelle évidemment à l'esprit de responsabilité des acteurs concernés pour trouver une solution permettant de sortir rapidement de cette situation problématique mais, je le redis, la gestion de cette affaire ne relève aucunement de la responsabilité de la ministre de la culture.
J'avais déjà L'Équipe pour lecture quotidienne lorsque j'ai été ministre pour la première fois... Le sort de ce journal emblématique, remarquablement bien fait et bien écrit, pose la question de la fragilité des grands titres français. C'est pourquoi nous avons, avec le Président de la République, mis sur pied un programme de soutien à la presse extrêmement ambitieux, qui mobilise 481 millions d'euros pour l'instant. Les procédures sont celles que nous connaissons, et je suis évidemment cette affaire avec une grande attention.