Intervention de Nathalie Elimas

Réunion du mercredi 20 janvier 2021 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Nathalie Elimas, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des Sports, chargée de l'Éducation prioritaire :

La feuille de route qui m'a été confiée repose sur trois piliers. Le premier concerne la refonte de la carte de l'éducation prioritaire. J'ai souhaité, à l'occasion de cet examen, mettre en place une expérimentation, les contrats locaux d'accompagnement, qui démarrera à la rentrée prochaine.

Le deuxième pilier regroupe les mesures et dispositifs mis en place par le ministre afin de renforcer l'ambition scolaire de tous les élèves sur l'ensemble du territoire, que je déploie ou adapte : le dédoublement des classes de CP et CE1, le futur dédoublement des classes de grande section pour les rentrées 2021 et 2022, les classes à 24 élèves, les Cordées de la réussite, les internats d'excellence, les cités éducatives – au nombre de 80 et qui seront renforcées par 40 nouvelles cités à venir–, les territoires éducatifs ruraux, que j'ai lancés cette semaine avec le ministre Jean-Michel Blanquer, et l'opération Devoirs faits, transformée et étendue en Devoirs faits à distance.

Le troisième pilier, plus social et adossé au plan de lutte contre la pauvreté, porte sur une meilleure utilisation des fonds sociaux, une bonne distribution des bourses, la lutte contre le taux de non-recours, la distribution des petits-déjeuners, les cantines à un euro et l'allocation de rentrée scolaire.

Les contrats locaux d'accompagnement partent du constat que le zonage de l'éducation prioritaire ne concerne que 30 % des élèves. Une partie des 70 % restants sont inscrits dans des écoles ou des établissements qui répondent aux critères sociaux et économiques et qui pourraient bénéficier de moyens s'ils n'étaient pas en dehors du zonage. Je pense en particulier aux écoles dites orphelines, aux lycées professionnels, aux établissements en perte d'attractivité et aux territoires enclavés, notamment aux territoires ruraux ou aux zones de montagne.

L'objectif de cette expérimentation est d'inclure de nouveaux publics et de nouveaux territoires, sans modifier la carte existante des REP et des REP+, ni les moyens qui leur sont alloués.

Un comité national de pilotage, composé des recteurs, de mon cabinet et de l'administration centrale, travaille à sa mise en place, prévue en septembre 2021, et à l'élaboration d'indicateurs d'évaluation. Les trois académies concernées par l'expérimentation, celles de Nantes, Lille et Aix-Marseille, transmettront la liste des établissements au plus tard à la fin du mois de février.

Trois options seront possibles à l'issue de l'évaluation de cette expérimentation. Si la première année donnait entièrement satisfaction, l'expérimentation pourrait être généralisée à la rentrée de septembre 2022. S'il fallait apporter des éléments de correction, l'expérimentation pourrait être ouverte à quelques académies supplémentaires à la rentrée 2022. S'il s'avérait que cette expérimentation ne fonctionne pas, elle serait aussitôt arrêtée.

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