Vous présentez un projet de suppression du label REP et de mise en place de contrats de trois ans entre les rectorats et les établissements.
Réviser la carte et les indicateurs de l'éducation prioritaire est certes nécessaire mais la révision à laquelle nous avions procédé en 2014 avait abouti à la mise en place d'un indice social juste et objectif, en lien avec les syndicats de l'éducation et à l'issue d'une consultation conduite avec les élus et les parlementaires, ce qui n'est pas, semble-t-il, votre cas.
Votre expérimentation sera en outre de trop courte durée et présente un risque certain de concurrence entre territoires et entre établissements, dans un contexte sanitaire révélateur de fortes inégalités sociales. Les enjeux pour nos territoires sont importants et votre réforme suscite inquiétude, sinon colère.
Vous avez déclaré devant le Sénat en décembre que l'expérimentation se ferait à moyens constants. Or il y a trois jours vous évoquiez un financement propre. Nous attendons une clarification et des assurances sur ce point. Je rappelle que nous avions consacré un budget supplémentaire de 350 millions d'euros lors de notre révision en 2014, dont 100 millions d'euros pour les indemnités de personnel.
L'introduction bienvenue des écoles rurales dans l'éducation prioritaire fait cependant craindre aux maires ruraux de France un regroupement physique obligatoire entre établissements du premier et du second degré, ce qui entraînerait des fermetures d'école dans certains villages. Que leur répondez-vous, madame la ministre ?