1,7 million d'élèves bénéficient des différents dispositifs de l'éducation prioritaire qui, malgré leurs imperfections, permettent à ces jeunes Français de bénéficier de pratiques pédagogiques bienveillantes et adaptées à leurs besoins, et aux équipes pédagogiques de travailler en réseau.
Les directeurs d'école et les chefs d'établissement en REP+, mais surtout en REP, sont inquiets de leur devenir suite à vos déclarations lors d'un entretien au Parisien en novembre dernier. Vous venez cependant d'affirmer que le dispositif existant ne serait pas modifié.
Dans cet entretien, vous esquissiez les réformes futures concernant la redéfinition de la carte des réseaux et les expérimentations mises en place dès la rentrée 2021 dans les académies d'Aix-Marseille, de Nantes et de Lille. Ces mesures annoncées inquiètent les enseignants, car elles remettent en cause le cadre structurant permettant aux personnels d'exercer leur liberté pédagogique en s'appuyant sur des repères solides et fiables.
Madame la ministre, dans un contexte difficile pour les enseignants, les directeurs d'écoles et les chefs d'établissement, qui restent malgré tout investis pour leurs élèves, est-il possible de donner davantage de visibilité en précisant le contenu de la réforme, les critères de maintien en REP, la continuation ou non du référentiel et de ses six priorités, et les conséquences attendues de cette réforme ?