Les écarts de niveau entre les élèves inscrits dans les REP et hors REP se situent entre 20 % et 35 %. 70 % des élèves issus de milieux défavorisés sont inscrits en dehors des REP et 500 établissements sont dits orphelins. En outre, le manque d'attractivité des postes ne permet pas toujours de stabiliser les équipes pédagogiques.
En réponse à un besoin d'amélioration des REP et suite au rapport Mission Territoires et réussite, vous proposez leur suppression et expérimenterez dès la rentrée prochaine des contrats locaux d'accompagnement, intégrant les problématiques des zones rurales, différentes de celles des quartiers prioritaires.
Le secrétaire général de l'enseignement catholique a annoncé sa volonté d'être associé à ce nouveau plan et déclare avoir reçu l'accord de Jean-Michel Blanquer. Or il revient à l'école républicaine de permettre à chacun de s'émanciper et de sortir du déterminisme social. Il faut donner les moyens suffisants à l'école publique d'assurer ses missions et non se défausser en partie sur le privé.
La mise en place de ces contrats locaux d'accompagnement et la délégation des moyens de l'éducation prioritaire aux recteurs des académies opèrent un changement idéologique et marquent la fin d'une politique nationale au profit de politiques locales. Vous instaurez ainsi une rupture d'égalité sur le territoire et accentuez la concurrence entre les établissements. Pourquoi ne pas conserver le dispositif REP, en l'améliorant, et mettre en place des dispositifs spécifiques des problématiques des zones rurales ?
Enfin, concernant le financement de l'expérimentation des contrats locaux d'accompagnement, vous avez tenu des propos contradictoires, déclarant que les moyens seraient constants mais également que des moyens spécifiques seraient alloués. Qu'en est-il exactement ?