Les indicateurs nationaux portant sur les caractéristiques liées à l'établissement, à l'élève ou au personnel restent inchangés. Des indicateurs spécifiques supplémentaires seront mis à disposition des académies, mais cette expérimentation, qui se fait à l'échelle de l'unité éducative, école ou établissement, ne sort pas du cadre national de la politique d'éducation prioritaire.
Concernant les moyens, je confirme que cette expérimentation est une voie parallèle qui ne modifie pas les moyens alloués à l'éducation prioritaire et bénéficie d'un financement spécifique. Un comité technique ministériel de l'Éducation nationale se tiendra le 9 février prochain, à l'occasion duquel ces questions seront abordées. Le nombre d'établissements proposé par les académies sera précisé et permettra d'affiner en comités techniques académiques les établissements concernés et les financements alloués.
Plusieurs dispositifs de lutte contre le décrochage sont mobilisables : le groupe de prévention du décrochage scolaire dans les établissements du second degré, le mentorat, les Cordées de la réussite, avec un objectif de 200 000 élèves encordés au plan national, dispositif abondé de 10 millions d'euros par le plan de relance, ainsi que la plateforme de suivi des décrocheurs.
L'article du Parisien a titré que j'engageais une réforme. Ce n'est pas le cas puisqu'il s'agit d'une expérimentation, sans modification de la carte et des moyens, dont l'objectif est de faire entrer de nouveaux publics et de nouveaux territoires.
Un dialogue social soutenu a été engagé. J'ai rencontré l'ensemble des organisations syndicales dès mon arrivée au ministère, mon cabinet les a reçues en entretien deux ou trois fois, et je reprends un tour de table avec elles dans quelques jours afin d'avancer dans le déroulé et la préparation de cette expérimentation. Celle-ci sera évaluée après un an de fonctionnement mais les contrats locaux d'accompagnement seront signés pour trois ans, avec une clause de revoyure.
Nous sommes en discussion avec l'enseignement catholique quant à leurs souhaits d'entrée dans l'éducation prioritaire. Je n'ai pas de position particulière à partager à ce stade.