Il y a un an, le Président de la République a posé l'ambition forte de l'accompagnement des personnes handicapées, matérialisée par le projet communautés 360, censées créer les conditions d'efficacité de la réponse accompagnée pour tous en situation de crise sanitaire. L'objectif est particulièrement louable. L'enjeu territorial est important. Toutefois, il semble qu'il y ait une difficulté à appréhender la mission même et la valeur ajoutée de ces communautés sur le terrain. De plus, d'aucuns déplorent l'absence de concertation avec les MDPH et les départements, qui exercent déjà des missions proches, voire similaires. Il paraît légitime de coordonner l'action des communautés avec les autres acteurs du territoire. En effet, certains acteurs craignent un empilement des dispositifs concourant aux mêmes objets ainsi que des inégalités de traitement entre usagers, en fonction de l'entité en charge de la communauté et de la situation géographique des personnes la sollicitant.
S'agissant de l'accompagnement des élèves handicapés, un long chemin a été parcouru, mais certaines questions continuent de se poser. D'une part, les AESH les plus vulnérables sur le plan sanitaire ne sont actuellement pas remplacés. En raison de la mutualisation, quatre ou cinq jeunes peuvent ainsi se retrouver sans accompagnement. D'autre part, certains AESH doivent changer de PIAL en cours d'année scolaire, sans la moindre explication. C'est ce qui arrivé, dans ma circonscription, à deux d'entre eux, ce qui a plongé dans l'incompréhension les collégiens, leur famille et leurs professeurs.