Nous suivons de très près un nouveau foyer d'Ebola en Guinée forestière. La France a été très engagée dans l'épidémie de 2014-2016. Beaucoup de chercheurs travaillent toujours en Afrique sur des projets de recherche. J'espère que nous ne vivrons jamais une pandémie de cette taille avec cet impact. Cependant, il est certain que nous vivrons d'autres épidémies. La recherche, au-delà de fournir une réponse, doit aussi préparer la riposte contre d'autres épidémies, avec des ressources et de la coordination. La préparation de la riposte doit être multi-institutionnelle, transdisciplinaire et inclure le monde vétérinaire et l'environnement. C'est ce que l'ANRS Maladies infectieuses essaie d'effectuer avec l'aide de tous.
La communication était majeure au cours de cette épidémie et n'a pas été bien effectuée. Nous devons retravailler sur la façon d'expliquer la science à la population. La nouvelle agence veut porter ce sujet. Notre communication n'a pas été satisfaisante et peut‑être que nous n'avons pas vu venir certaines choses, d'autant plus depuis l'arrivée des réseaux sociaux. Ce sujet n'est pas facile et nécessite peut-être un travail commun entre les scientifiques, les citoyens et les hommes et femmes politiques.