Au nom du groupe Les Républicains, je tiens à redire l'inquiétude et le regret que nous éprouvons à la suite de l'entrée en vigueur du Brexit, qui est incontestablement un échec, y compris pour nos pays même si nous savons que ses conséquences se feront plus lourdement sentir au Royaume-Uni.
Dans ce contexte de crise pandémique, qui met à mal les activités culturelles et s'avère très éprouvant pour les acteurs de ce secteur, le ralentissement des échanges culturels entre les pays de l'Union européenne et le Royaume-Uni est une perspective dommageable. J'appartiens à une génération très marquée par l'explosion des talents musicaux britanniques, qui a continué avec les suivantes. Même si nous savons que les relations culturelles entre les deux côtés de la Manche ne s'arrêteront pas complètement, il y a fort à parier que des freins et des contraintes se feront sentir en matière de mobilité des artistes.
La directive européenne SMA, relative aux services des médias audiovisuels, et celle relative au droit d'auteur et droits voisins ne s'appliqueront plus au Royaume-Uni, même si l'accord négocié avec le Royaume-Uni par Michel Barnier au nom des Etats membres prévoit des dispositions pour la protection des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle. Pouvez‑vous revenir plus en détail sur ce qui a été sauvegardé en la matière ?
Enfin, la sortie du Royaume-Uni du programme Europe créative aura des conséquences déplorables, notamment pour les artistes et les créateurs britanniques. En effet, nombre de créations britanniques étaient financées par ce programme, qui pourrait rester – à l'instar d'autres programmes européens – accessible au Royaume-Uni en tant que pays tiers. Savez-vous si ce pays entend formuler, dans un avenir plus ou moins proche, une demande de participation au programme Europe créative ?