Intervention de Grégory Labille

Réunion du mercredi 10 mars 2021 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Labille, rapporteur d'application :

Je me réjouis d'occuper ce poste de rapporteur d'application pour un sujet comme le sport qui, sous ses airs un peu simples, regroupe nombre d'enjeux très importants. Ma contribution se limitera à l'article 9, qui consacre dans le code du sport la plateforme nationale de lutte contre la manipulation de compétitions sportives, au travers d'un décret visant à nommer le coordonnateur de cette plateforme et d'un arrêté précisant sa composition et son fonctionnement. Cette plateforme existant dans les faits depuis la convention du 28 janvier 2016, je ne doute pas que les nominations et les précisions se feront sans difficulté.

J'espère que nos débats viendront enrichir ce texte et les missions de l'État pour promouvoir la pratique du sport en France. Car le sport imprègne notre société. Au-delà du loisir, il recouvre des questions de santé, de développement économique, mais aussi d'éducation ou d'intégration sociale. S'il relève du portefeuille ministériel réunissant l'éducation, la jeunesse et les sports, c'est bien que l'école est le lieu privilégié de promotion du respect de l'éthique et des valeurs éducatives et humanistes du sport, qui donne un sens au vivre-ensemble et à l'apprentissage de la vie associative. Le terme « démocratiser » dans le titre de la proposition de loi n'est pas anodin : le sport n'est pas ici appréhendé dans sa simple dimension compétitive et de concurrence, mais bien dans ses valeurs de respect, d'égalité, de tolérance et d'efforts vers un objectif de dépassement commun et collectif. C'est cette dimension qui fait du sport un élément de cohésion, terreau démocratique. Les images de 1998 et 2018 font partie de notre histoire française partagée et sont source de fierté patriotique pour l'ensemble de nos concitoyens.

Pour ces raisons, le sport à l'école ne doit pas être résiduel dans l'emploi du temps de nos élèves, mais une discipline à part entière éveillant et éduquant l'esprit, au même titre que la lecture et le calcul. Démocratiser le sport, c'est le rendre accessible à tous les sexes, les milieux sociaux et les lieux de résidence, et en faire un accompagnement du handicap ; c'est remplir la promesse démocratique de l'égalité des droits et de l'action collective, dans le respect mutuel. Ainsi, cette proposition de loi permettra de rendre le sport plus accessible tout en intégrant ses valeurs démocratiques. Je me réjouis d'en être le rapporteur d'application.

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