Nous avons beaucoup parlé de la langue bretonne et de la langue corse, mais nous devrions prêter également attention aux territoires ultramarins. Or, dans ces territoires, la lutte contre l'illettrisme passe souvent par un enseignement dans la langue maternelle, que ce soit le créole, le shimaoré ou les langues amérindiennes. À cet égard, l'enseignement immersif peut être un très bon outil d'intégration.
Par ailleurs, dans l'intitulé de la proposition de loi, il est question de « protection patrimoniale des langues régionales ». De fait, il ne faut pas oublier la dimension patrimoniale des langues régionales. Le débat autour du projet de loi confortant les principes de la République peut nous conduire à simplifier les choses en considérant que le français est la seule langue de référence. Certes, le français est la langue de la République, comme le précise la Constitution, mais la richesse de notre diversité culturelle passe aussi par la sédimentation des langues régionales : même après Villers-Cotterêts, celles-ci ont continué à être pratiquées, et elles font partie de l'identité de la France.