Ces affiches montrent tout simplement des enfants qui vivent ensemble harmonieusement, grâce à l'école de la République, qui offre un cadre laïque. Dès que l'on parle de laïcité, cela suscite des réactions, dont certaines sont très surprenantes. Essayons de former un consensus sur la question de la laïcité, plutôt que de chercher des arrière-pensées ou de créer des problèmes là où l'on devrait trouver des solutions. Cela rendrait service à tous.
En tout cas, il est très important d'avancer en matière de formation à la laïcité. Il faut que les principes soient clairs pour tous. Chacun doit comprendre que c'est le meilleur vecteur pour que les élèves puissent bien vivre ensemble.
Vous avez dit en préambule, madame Faucillon, que j'acceptais mal les critiques. Je l'entends souvent. C'est incroyable ! Si j'acceptais mal les critiques, je ne serais probablement plus devant vous quatre ans et demi après ma nomination. Les critiques, j'en entends toute la journée. Quand on répond aux critiques, c'est qu'on n'aime pas les critiques ? Que voulez‑vous que je fasse ? Que je dise que vos critiques sont formidables ? Quelle est donc la bonne attitude ?
Les critiques que vous m'adressez sont très injustifiées, même si je peux en accepter certains éléments ; je ne dis pas que tout est bien fait. Je ne considère pas que j'accepte mal la critique ; j'y réponds. Très souvent, on fait une telle caricature de nos propos et des mesures prises que nous éprouvons le besoin de rectifier ou d'expliquer, pour que les citoyens entendent quelque chose de réel sur l'intention des politiques publiques.
Vous dites que nous voulons démanteler le service public de l'éducation nationale, alors que l'on n'a jamais autant augmenté son budget qu'au cours de ce quinquennat. Voilà précisément une critique que je m'emploie à réfuter, et je ne pense que l'on puisse dire que c'est parce que je n'accepte pas la critique. Il est très important qu'il y ait des critiques, mais il est aussi très important que l'on puisse y répondre très sereinement. J'observe que mon ton est souvent infiniment plus calme que celui des personnes qui formulent les critiques. En tout cas, j'entends que vous soulignez ce point, comme vous l'avez fait dès le jour où j'ai pris mes fonctions.
Il peut encore y avoir, dans certaines académies, un manque d'AESH. Souvent, le problème tient davantage à l'absence de candidats qu'à une insuffisance de postes. Ce phénomène, qui peut exister notamment en Île-de-France, diminue d'une rentrée à l'autre, grâce aux recrutements que nous avons faits. La rentrée scolaire étant passée, notre travail consiste à trouver des solutions pour chaque cas. Des commissions départementales sont chargées de régler ces questions.
À propos des directeurs et directrices d'école, vous avez dit qu'il fallait écouter les acteurs. Je suis tout à fait d'accord avec vous, et c'est précisément ce que nous avons fait : nous avons mené une enquête auprès d'eux. Mentionnons également le travail accompli par plusieurs députés, notamment Cécile Rilhac, sur la direction d'école : ils ont écouté les organisations représentatives et tous les acteurs de terrain. Cela nous a amenés à prendre des mesures très concrètes, qui complètent de précédentes mesures. J'en ai cité quelques-unes : en cette rentrée, 40 % des directeurs et directrices d'école bénéficient d'un régime de décharge supplémentaire ; pour tous ceux qui exercent cette fonction, la prime de rentrée a été pérennisée. Je vais à la rencontre des directeurs et directrices d'école sur le terrain, et ils perçoivent ces évolutions.
Nous convenons, bien évidemment, qu'il reste des choses à faire. Nous aurons des discussions autour de la proposition de loi de Mme Rilhac et je serai amené à prendre des mesures supplémentaires. En tout cas, la route est prise, après avoir beaucoup écouté le terrain et ses aspirations, notre objectif étant une bonne direction d'école, au bénéfice non seulement des directeurs et des directrices, mais aussi du bon fonctionnement de l'école primaire et, in fine, des écoliers.