J'étais hier dans un établissement classé REP à Décines, dans le Rhône : sur 386 élèves, 110 sont suivis par le réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED). Les heures d'AESH attribuées ne permettent pas de couvrir les besoins déjà notifiés d'auxiliaires de vie scolaire (AVS), alors que de nouvelles notifications MDPH sont en attente. Cette équipe pédagogique se sent démunie face aux problématiques d'accompagnement des élèves, dont la fragilité psychologique est chaque jour grandissante.
L'obligation de scolarisation des enfants dès 3 ans a conduit l'école à prendre en charge plus d'enfants en situation de handicap dès la maternelle, sans moyens supplémentaires. En attendant les moyens nécessaires pour un accompagnement de tous ces enfants, il convient de trouver des solutions rapides pour de tels établissements, qui accueillent des enfants en difficulté scolaire, issus de milieux sociaux défavorisés. N'est-il pas possible de prioriser l'affectation des AESH sur les établissements classés REP et REP+, où l'accompagnement du handicap est particulièrement sensible ?