Dans le compte rendu de la consultation des directrices et directeurs d'école organisée par le ministère de l'éducation nationale en novembre 2019, il est indiqué que 44 % d'entre eux consacrent plus de vingt et une heures par semaine aux tâches liées à la direction d'école et qu'ils sont 46 % à y consacrer entre onze et vingt heures. De même, 87 % des directeurs et directrices d'école sont d'accord avec l'affirmation suivante : « Lorsque vous êtes en classe, vous êtes souvent interrompus pour répondre à une sollicitation liée à votre fonction de direction. » L'accroissement du temps de décharge apparaît comme la première piste concrète d'amélioration de leurs conditions de travail.
Si le Gouvernement a choisi de l'augmenter légèrement, cela reste nettement insuffisant. Nous souhaitons, en particulier, appeler l'attention sur les écoles de moins de huit classes, qui représentent 75 % des écoles, principalement en zone rurale : les directrices et directeurs ne bénéficient que de six jours de décharge par an dans les écoles d'une seule classe, de douze jours dans celles de deux à trois classes et il n'y a eu, cette année, aucune amélioration pour les écoles de quatre à huit classes.
Par ailleurs, pour que les directrices et directeurs puissent utiliser ces jours de décharge, il est nécessaire d'accroître les possibilités de remplacement : augmenter le nombre de postes offerts au concours de professeur des écoles, augmenter la rémunération des enseignants afin que les postes ne restent pas vacants, etc. Il est nécessaire de prendre en considération toutes ces conditions pour accroître les décharges dont bénéficient les directrices et directeurs et que le seuil soit enfin respecté. Nous proposons donc qu'un rapport évalue les temps de décharges d'enseignement à mettre en place.