Intervention de Maxime Minot

Réunion du mardi 28 septembre 2021 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

« Parcoursup » a été présenté comme un dispositif novateur et efficace, comme un miracle tant attendu. Il démontre pourtant, année après année, ses limites et ses failles. « Parcoursup du combattant », titrait d'ailleurs un quotidien national pour illustrer cette triste réalité. Et, à la rentrée de septembre, c'est toujours le même refrain : de trop nombreux étudiants se retrouvent sur le carreau, sans solution ou dans une spécialité qu'ils n'avaient pas choisie. Ils sont plus de 5 000 dans cette situation à la mi-septembre ! La situation s'est encore aggravée cette année, car elle n'avait pas été anticipée. Les multiples dysfonctionnements de ce dispositif, considéré comme illisible et déshumanisé, sont ainsi mis en lumière et provoquent colère et incompréhension. Chaque année, lorsqu'ils le peuvent, les étudiants sont toujours plus nombreux à choisir l'étranger, où il y a des places disponibles et où ils peuvent intégrer les filières de leur choix, ce qui conduit à une rupture d'égalité manifeste. Vous déclarez, madame la ministre, que tout va bien et qu'une solution est proposée à chacun. Mais force est de constater que la réalité est tout autre. Quand allez-vous donc prendre la mesure de cet échec ?

Lorsque l'étudiant a la chance d'avoir été accepté dans la filière de son choix, le parcours du combattant continue dans de nombreuses universités qui voient, en cette rentrée, leurs bancs déjà saturés, alors que les attentes sont grandes après de trop longs mois en distanciel. Le manque de places dans les amphis et l'absence de salles de cours disponibles rendent les emplois du temps chaotiques et incertains. Faute d'un investissement global et en raison d'une incurie immobilière, deux solutions insatisfaisantes se dessinent, qui conduisent d'ailleurs à une baisse du niveau général : banaliser l'enseignement en faisant réussir artificiellement les étudiants ou recourir à l'enseignement à distance, qui a démontré ses limites. Madame la ministre, quelles solutions proposez-vous à court terme et à long terme pour redonner aux étudiants toutes leurs chances de réussir ?

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