Intervention de Sylvie Charrière

Réunion du mardi 28 septembre 2021 à 17h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés de nos jeunes mais, ne nous y trompons pas, certaines de ces difficultés préexistaient à la crise, qui n'a fait que les renforcer. Vous souhaitez mener une réelle politique de repérage et d'accompagnement des jeunes les plus précaires. C'est une des lignes qui guident notre action depuis 2017 pour garantir l'égalité des chances. Le risque que courent nos étudiants est connu : c'est celui du décrochage. Il existe depuis de nombreuses années et continue malheureusement d'être bien réel.

Les sources du décrochage universitaire et du décrochage scolaire ont souvent les mêmes origines : des erreurs d'orientation, la perte de sens, le manque d'accompagnement des jeunes et le travail autour de la représentation des filières. Il nous faut donc imaginer des outils pour repérer les risques de décrochage universitaire et retrouver les jeunes que nous aurions perdus de vue. Deux variables sont cruciales : éviter en amont de les perdre de vue en s'assurant de la performance du « oui, si » et voir comment les enseignants ont pu individualiser leur enseignement et éventuellement accompagner le jeune pour travailler avec les services universitaires sur une réorientation – la plateforme « Parcoursplus » peut y contribuer.

Pour les jeunes décrocheurs injoignables, qui souvent retournent dans leur commune d'origine, il faut établir le lien avec les structures locales, notamment les missions locales. Comment comptez-vous, en prenant en compte ces variables déterminantes, mettre en place des moyens de repérage et de lutte durable contre le décrochage universitaire ?

Existe-t-il, comme dans le secondaire, une liste de décrocheurs universitaires sur laquelle les plateformes de suivi et d'accompagnement pourraient s'appuyer ? Certains jeunes ont encore 18 ans en première année de licence et sont donc dans l'obligation de se former. Les plateformes de suivi ont permis de récupérer des étudiants en décrochage mais, pour être plus réactif, le lien se fait-il dans les territoires avec les missions locales, y compris dans la perspective de la mise en place du revenu d'engagement des jeunes ?

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