Intervention de Pierre-Yves Bournazel

Réunion du mercredi 20 octobre 2021 à 14h05
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Nous examinons les crédits de la mission Enseignement scolaire. Dernier budget de la législature, il est l'occasion de mettre en perspective les réformes menées depuis 2017 et les objectifs poursuivis à travers elles. L'école est la mère de toutes les réformes. C'est le socle de notre pacte républicain, le lieu de l'émancipation individuelle, de la laïcité et de la fabrique de la cohésion nationale. C'est aussi le lieu qui permet de dépasser sa condition sociale afin de trouver sa place dans la société, de s'épanouir professionnellement et de donner un sens à son existence d'homme ou de femme.

Cette promesse des Lumières doit rester notre boussole. C'est le défi du temps long, qui exige l'unité de la nation autour d'un projet sur plusieurs générations. Car l'école n'a jamais été autant une priorité que depuis le début de ce quinquennat. Depuis 2017, l'égalité des chances est au cœur des réformes poursuivies par le Gouvernement, visant à donner plus à ceux qui ont moins de capital social et culturel. Cela s'est traduit par des réformes ambitieuses : le dédoublement des classes en CP et CE1, l'acquisition des fondamentaux, le dispositif Devoirs faits, la revalorisation des salaires des enseignants à poursuivre, la réforme du bac et de l'orientation. Nous le constatons encore dans ce budget prévoyant une hausse de plus de 1,9 milliard d'euros pour l'enseignement scolaire.

Premier budget de l'État, il vise plusieurs priorités. La première est consacrée au premier degré, là où tout se joue. Un système éducatif qui réussit et fait réussir repose sur des fondations solides. En 2022, le dédoublement des classes sera étendu à la grande section de maternelle en réseau d'éducation prioritaire.

Deuxièmement, la mise en œuvre de l'école inclusive est poursuivie, en apportant des réponses adaptées aux élèves en situation de handicap et à leur famille. En 2022, 4 000 emplois supplémentaires d'AESH seront créés. Le maintien de l'effort engagé depuis 2017, notamment dans la conversion des emplois aidés en AESH, est assuré dans ce projet de loi de finances.

Il prévoit enfin une revalorisation substantielle des rémunérations des personnels. Ce budget concrétisera les conclusions issues du Grenelle de l'éducation. Après une première étape initiée dans le PLF pour 2021, à hauteur de 400 millions d'euros, une enveloppe de 700 millions sera mobilisée en 2022.

Monsieur le ministre, nous savons combien l'école de la République est l'engagement de votre vie, combien vous êtes attaché à la philosophie des Lumières. Nous connaissons votre détermination à réussir pour nos enfants, nos enseignants et notre école. Ce défi collectif doit nous rassembler. Je le dis aussi à mes collègues socialistes qui sourient à mes propos, car les critiques que vous avez adressées il y a quelques instants sont surtout celles de votre mandat. Ce que vous auriez aimé faire, Jean-Michel Blanquer l'a réussi ! Je parle notamment du dédoublement des classes. Je suis bien placé, dans le 18e arrondissement, pour savoir que des élèves qui ont commencé en CP dans des classes à douze sont aujourd'hui en CM2 et ont le même niveau que des enfants du 7e ou du 16e arrondissement. Nous avons fait œuvre d'intérêt général et c'est un bilan que vous devriez partager avec nous, car il est positif pour les enfants.

Monsieur le ministre, ma première question porte sur les moyens de l'action Évolution des compétences et dynamique territoriale, qui permet le financement des aides à la mobilité internationale. Ne gagnerait-on pas à augmenter son enveloppe afin d'encourager et d'accompagner la multiplication des mobilités, à laquelle nous pouvons nous attendre en 2022 ?

Ma seconde question concerne l'action Scolarisation à 3 ans, dotée d'un budget de 100 millions d'euros, identique à celui de 2021. Les ressources financières seront attribuées aux communes en fonction des demandes déposées à la fin de l'année 2021. Pour l'heure, nous avons peu de visibilité sur le montant alloué à cette ligne budgétaire. Avez-vous des éléments sur la mobilisation de ces crédits les années passées ? Quelles évolutions sont attendues pour 2022 ?

Monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, je vous remercie de votre engagement pour l'école de la République. Nous voterons les crédits de cette mission.

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