Le Gouvernement est lui aussi défavorable à cet amendement, dans la mesure où cette question doit effectivement être examinée dans le cadre du projet de loi de finances.
Je vous donne raison, lorsque vous dites que le budget des agences de l'eau a régulièrement fait l'objet d'ajustements. Vous avez rappelé celui qui a eu lieu cette année et, comme parlementaire, je me souviens – et j'ai fait des vérifications – de ceux qui ont eu lieu en 2014, 2015 et 2016. Au total, ce sont 180 millions d'euros qui ont été prélevés sur les agences de l'eau au cours de ces trois années. Vous me direz que cela ne justifie pas que l'on continue à faire de même cette année…
Cette question me fait penser à la discussion que nous avons eue tout à l'heure au sujet des fonds européens. Il y a, dans les agences de l'eau, des fonds qui ne sont pas consommés, des matelas. Je me pose donc des questions sur la gestion des agences de l'eau et sur les raisons pour lesquelles elles se sont un peu éloignées des collectivités territoriales. Élue locale pendant de longues années, j'ai noté qu'il y avait autrefois une plus grande proximité avec les agences de l'eau.
En tant que ministre, je vais évidemment me rapprocher de mon collègue Nicolas Hulot pour voir avec lui, au-delà des ajustements financiers qui tiennent à l'équilibre d'un budget, comment on peut mieux maîtriser les budgets des agences de l'eau et, surtout, faire en sorte que ces agences accompagnent mieux les travaux qui s'imposent dans nos territoires – je pense notamment aux nombreuses fuites d'eau que l'on constate sur nos réseaux.
La question des agences de l'eau est, en soi, un vrai sujet.