Je partage l'esprit de l'article, au nom de l'égalité entre les hommes et les femmes. Dans le cadre sportif, les valeurs républicaines doivent prévaloir. Elles doivent être enseignées aux enfants dans le cadre d'une activité sportive, en club et en compétition. À ce titre, l'absence de signes religieux ostensibles, notamment de voile, pour dire les choses, me semble plutôt constituer un signe de notre volonté de promouvoir l'égalité entre les filles et les garçons.
Par ailleurs, je récuse l'argument selon lequel les filles portant des signes religieux ostensibles seraient exclues des activités physiques et sportives. Le même argument, au mot près, a été avancé lors de l'examen, en 2004, du projet de loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics : les opposants affirmaient qu'avec ce texte, les filles ne viendraient plus à l'école. Des années plus tard, on ne peut que constater que cette loi est totalement acceptée et que les jeunes filles vont à l'école, quitte à remettre leur voile partout ailleurs dans l'espace public, ce qui est strictement leur droit.
Enfin, s'agissant de l'éventuel renoncement aux épreuves olympiques des femmes afghanes évoqué par M. Houlié, je suis plutôt, en ce qui me concerne, du côté des femmes afghanes qui se battent, manifestent et se font, pour dire les choses, taper dessus par les talibans au motif qu'elles veulent retirer leur voile. À la seule aune du respect pour les femmes afghanes, ces propos sont un assez mauvais signal.