L'eau est une réalité locale et mondiale à la fois. La collectivité locale est la première responsable et la plus apte à organiser l'ensemble des activités liées à l'eau, dans l'objectif de satisfaire le droit à l'eau et à la vie de manière correcte et juste. Les remunicipalisations répondent à cet objectif. Nous n'avons pas besoin de grandes entreprises organisées à l'échelle mondiale pour gouverner l'eau, mais de communautés qui organisent l'eau, en coopération avec les autres communautés et non pas en rivalité. En effet, la gestion locale de l'eau s'inscrit dans la gestion du bassin hydrographique, bassin pouvant même être transnational. Les rapports entre le niveau local, national et international soulèvent des problèmes, mais le principe de coopération et de solidarité peut s'appliquer entre les différents niveaux de communauté, sous réserve que l'eau ne soit pas considérée comme un motif de rivalité et ne donne pas lieu à une concurrence sur les marchés. Auquel cas, il est impossible de mettre en œuvre une bonne organisation. D'ailleurs, force est de constater que l'eau n'est pas bien gérée à travers le monde.