Pendant des années, le débat sur le dessalement par osmose inverse a porté sur la question du prix. Le monde industriel considérait alors que le jour ou le mètre cube d'eau par dessalement serait moins cher que le mètre cube par extraction ou par recyclage des eaux usées, le dessalement serait plébiscité. Le prix du mètre cube d'eau dessalée est aujourd'hui inférieur à un dollar, ce qui peut sembler compétitif. Cependant, nous prenons désormais conscience que le dessalement a des conséquences négatives. D'ailleurs, les autorités chinoises, qui avaient l'ambition, à l'horizon 2050, de fournir de l'eau potable dessalée à 50 % de leur population, sont en passe de revoir leur stratégie, car les conséquences du dessalement à une vaste échelle peuvent être particulièrement graves. Le rôle attribué au dessalement est en train d'évoluer dans le but de fournir de l'eau à la population mondiale. Cela n'empêche pas certaines formes d'écologie avancée de redonner de l'importance et de l'utilité au dessalement. Néanmoins, les expériences de Barcelone ou d'autres centrales de dessalement sur le pourtour méditerranéen montrent qu'il convient de se montrer très prudent.