Les risques sont plus ou moins importants selon le mode de gestion mis en œuvre. Une gestion publique peut se révéler opaque, mais les citoyens conservent néanmoins le droit de réclamer une certaine transparence et une forme de participation. Tel n'est pas le cas lorsque la gestion est confiée à un opérateur privé.
Par ailleurs, il s'avère que les prix ont tendance à être plus élevés lorsque la gestion de l'eau est externalisée à des acteurs privés. En effet, une fois que les opérateurs privés ont conquis une concession, ils ont généralement le droit de contracter les achats et services auprès d'entreprises appartenant au même groupe qu'eux, sans appel d'offres public, donc sans concurrence. Les prix pratiqués sont alors plus élevés et se répercutent au niveau de tarification. Encore une fois, l'opacité est totale. Aucun contrôle public ne peut être exercé. La concurrence, qui peut présenter des avantages, est ici bloquée. De plus, dans le cas d'une gestion privée, une certaine pression est exercée sur la tarification, pour accroître les bénéfices. A moyen ou long terme, les coûts s'élèvent parfois de façon abusive.