Je ne me suis pas particulièrement intéressé à la situation parisienne. Cependant, d'après les informations dont je dispose au sujet d'autres régions, notamment en Amérique latine et en Espagne, l'inverse se produit. Généralement, les investissements sont publics, même quand la gestion est privée. En Argentine, la Banque mondiale a encouragé la privatisation, puis de l'argent public, dont l'État argentin était responsable, a été géré par le secteur privé. Les investissements ont donc bel et bien été publics. J'ai coutume de dire que les grands opérateurs privés ne sont pas des investisseurs, mais des gestionnaires. En revanche, ils sont capables d'obtenir des prêts pour investir.
Durant la précédente crise économique, dans de nombreux pays, il a été interdit aux municipalités de demander des prêts aux banques, ce qui a engendré une situation d'anorexie financière. Ce blocage a empêché les municipalités d'investir, mais celles-ci ont demandé aux acteurs privés de le faire, puisqu'ils pouvaient, eux, obtenir des financements des banques privées ou publiques.