La production hydroélectrique ne consomme pas d'eau à proprement parler. Toutefois, des problèmes de flux d'eau peuvent survenir dans les rivières et affecter ponctuellement la consommation urbaine d'eau. Cela reste peu fréquent et n'est pas le principal problème. En revanche, les grands barrages hydroélectriques ont de graves conséquences sur les écosystèmes aquatiques.
L'Europe est de plus en plus attentive à récupérer le bon état écologique des écosystèmes d'eau, comme en témoigne la directive-cadre sur l'eau, et agit ainsi en faveur des droits de l'Homme. L'Europe cherche à moins affecter les écosystèmes aquatiques naturels, en concevant des systèmes hydroélectriques réversibles. Ainsi, en faisant travailler un système fermé, les flux d'eau de la rivière ne sont pas affectés.
La restauration des écosystèmes doit effectivement être une priorité pour aborder le changement climatique. Le changement climatique étant essentiellement dû aux énergies, la transition énergétique est souvent considérée comme la clé des stratégies de mitigation. Cependant, l'impact principal du changement climatique s'exerce sur l'eau. A ce titre, les stratégies d'adaptation devraient porter en priorité sur la transition hydrologique, en faisant la paix avec les écosystèmes aquatiques.
En attendant de récupérer les nappes phréatiques, je peux toutefois comprendre que les banques d'eau, sous participation citoyenne et transparente, puissent être une solution. Elles ne doivent cependant pas être contrôlées par les marchés, mais par des responsables publics de la gestion de l'eau, telles que les agences de l'eau en France, de façon à ce qu'aucune spéculation ne soit possible.