Je souscris aux propos de Jean-Louis Couture au sujet de la délégation de service public et de la régie. Selon les cas, ces deux systèmes peuvent se révéler performants ou ne pas fonctionner correctement.
L'hydroélectricité est une énergie renouvelable, mais pas nécessairement une énergie verte. En effet, elle a des conséquences sur la continuité écologique et la qualité de l'eau. Il convient donc de distinguer l'énergie photovoltaïque et éolienne ou la géothermie de l'énergie hydroélectrique. Certaines installations sont toutefois exemplaires et fonctionnent très bien.
L'État doit impérativement exercer sa fonction régalienne qui consiste à contrôler le bon respect des arrêtés (les débits réservés, par exemple). Or l'État a tendance à privilégier l'autocontrôle plutôt que la mise en œuvre d'actions réelles de contrôle. Il est pourtant primordial de contrôler les débits réservés et l'efficacité des ouvrages de franchissement.
La DCE a instauré le principe de non-dégradation. Or toute nouvelle installation hydroélectrique provoquera nécessairement une dégradation de la masse d'eau. Il est donc préférable de mieux faire fonctionner les sites existants, plutôt que de créer de nouvelles centrales. Les marges de progrès sont énormes s'agissant de la production d'hydroélectricité. Il est possible de gagner en efficacité en changeant les turbines, par exemple.
L'herbe doit être préférée au maïs lorsqu'il est destiné à l'ensilage. Par ailleurs, nous achetons des protéines végétales à des pays qui pratiquent la déforestation, alors que nous pourrions en produire nous-mêmes. Voilà qui limiterait le déficit commercial de la France. Le problème de l'eau est aussi un problème de commerce international, puisque, quand nous achetons des protéines végétales produites dans un autre pays, la consommation d'eau et les problèmes hydrauliques associés sont exportés. Nous devons nous montrer responsables, en consommant localement.
Pour une grande partie, la culture du maïs vise à fournir des matières premières pour l'industrie. Cependant, ces matières premières pourraient être produites différemment, sans utiliser de pesticides ni d'engrais chimiques, qui contribuent à l'aggravation du changement climatique. Il faut cesser de raisonner en silos, car le problème est global. Nous ne nous en sortirons qu'en acceptant de revoir notre modèle de développement.