S'agissant des fuites, il convient de tenir compte des différences de situation selon les collectivités.
Grenoble est situé dans une cuvette et la nappe phréatique est très proche. De ce fait, les réseaux d'assainissement servent de réseaux de drainage de la nappe phréatique. Des eaux parasites rejoignent donc le réseau d'assainissement et finissent par être traitées à l'usine d'épuration. Parallèlement, notre grand champ de captage nous fournit une eau naturellement pure, qui n'a pas besoin d'être traitée. Le coût de pompage et de distribution de l'eau est ainsi plus faible qu'ailleurs. Le rendement s'établit aujourd'hui à 87 %, car nous avons réalisé d'importants travaux d'entretien sur le réseau.
Quand l'eau nécessite un traitement préalable, chaque fuite coûte très cher.
Les grands groupes prestataires cherchent à faire des fuites le sujet principal. Or l'enjeu premier ne doit pas être celui des fuites, mais celui de la mise en place d'un plan pluriannuel d'entretien et de renouvellement des réseaux.
Une partie de la fonction d'entretien du réseau, qui a été délaissée pendant des années, pourrait être considérée comme un service public administratif. En effet, il ne revient pas aux seuls usagers de payer l'entretien défaillant du réseau.
Dans tous les cas, la réponse doit être différenciée selon les collectivités.