J'ai systématiquement une piètre opinion des audits commandés par un maître d'ouvrage à un cabinet privé qui, finalement, écrit ce que lui demande d'écrire le commanditaire. Je fais plus confiance à des fonctionnaires territoriaux qui sont capables de démontrer s'ils sont de bons gestionnaires des deniers publics et du patrimoine public, ainsi qu'à des techniciens et à des ingénieurs détachés ou embauchés dans des régies publiques de l'eau. Dans ce cas de figure, faire appel à un cabinet extérieur avait pour seul objectif de disqualifier la gestion précédente.
Par ailleurs, dans la mesure où le rendement du réseau a progressé de plus de 10 % entre 2011 et 2014, je ne vois pas comment, entre 2014 et 2016, sous la responsabilité de M. Laurent Sauerbach, le réseau aurait pu soudainement se dégrader. Ces propos absurdes sont peut-être uniquement des propos politiques, et non des propos prenant en compte les investissements réels enregistrés dans le compte administratif de la régie.
Enfin, j'ai appris par la presse que, pour déformer le modèle économique de la régie, un contrat a été signé en 2015 avec ESP afin de garantir un approvisionnement de secours pour un montant de 120 000 euros par an. Or les interconnexions existant avec le SEDIF et avec ESP rendaient inutiles la signature de ce contrat. Le journaliste économique Emmanuel Lévy estimait d'ailleurs dans l'hebdomadaire Marianne que ce contrat pouvait être considéré comme léonin, puisqu'il conduisait à verser 120 000 euros par an pour un éventuel secours une fois tous les quatre ans.