Nous n'avons pas été confrontés à ce type d'opposition lors de la remunicipalisation de l'eau à Paris, car l'opération a permis de mutualiser les réseaux et les installations précédemment réparties entre la SAGEP, la Lyonnaise des eaux et Veolia. Nous regrettions en effet que l'eau puisse transiter par une dizaine d'opérateurs différents avant d'être distribuée au consommateur.
Par ailleurs, alors que nous connaissons parfaitement les volumes d'eau consommée par les usagers, grâce aux factures et aux compteurs, ainsi que les volumes d'eau sortant des usines, le SEDIF refuse de communiquer les données relatives au rendement des réseaux entre ces deux étapes. Cet élément fait partie de la stratégie de rétention de l'information évoquée précédemment.
En cas de départ d'un EPT, il serait parfaitement possible de maîtriser les volumes servant à la facturation et de l'eau en gros en implantant des compteurs à certains endroits, au moins durant une phase transitoire, plutôt que de couper les réseaux. Cette stratégie serait bien moins coûteuse.