Pour rappel, cette concession est une concession d'État qui a été signée en 1905 entre l'État et la société du canal de la rive droite du Var pour alimenter toute la zone de la rive droite du Var jusqu'à Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer. À l'époque ces terrains avaient principalement une vocation agricole. Ce canal était un canal gravitaire qui a été géré à la petite semaine. L'eau a été envoyée sans se soucier de rénover, d'entretenir ce canal. Aujourd'hui, ce canal dessert 4 000 abonnés et les terrains autrefois agricoles, se sont peu à peu construits. Ce canal ne sert donc plus uniquement à l'irrigation, mais aussi à l'alimentation en eau potable. Le canal est conçu de telle sorte qu'il est très difficile de faire des travaux structurants. La société du canal n'a pas proposé de travaux et l'État n'a pas vérifié le fonctionnement de sa délégation. C'est un bon exemple où l'État a donné les clés à la société du canal en 1905. Puis en arrivant à la fin de la concession, il fait l'état des lieux. La situation aujourd'hui est la suivante. La société du canal pompe 6,5 millions de mètres cubes d'eau par an. 1,3 million de mètres cubes d'eau sont vendus. Cela veut dire que quand elle met 100 litres dans le canal, 20 sont facturés et 80 passent dans les fuites. Alors que la loi impose un rendement minimum de 80 %. Dans ce cas, c'est une perte minimum de 80 %.