Je représente le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), opérateur pour le compte de l'État du réseau piézométrique.
Comme je l'avais évoqué lors de la première audition du BRGM, le réseau piézométrique suit des nappes dans le secteur. Nous collectons à leur sujet des données qui sont présentes sur le portail national d'accès aux données sur les eaux souterraines (ADES). Nous disposons de huit piézomètres dans le secteur de Volvic, issus de la directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau. Tous ces piézomètres sont situés en amont de la masse d'eau sur laquelle prélèvent une grande partie des forages du bassin de Volvic. Le choix de les situer en amont a été opéré pour évaluer l'état écologique, chimique et quantitatif de la masse d'eau.
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Les écoulements dans cette nappe vont de l'ouest vers l'est. Deux de ces piézomètres montrent les évolutions piézométriques depuis 1996 et 2014 respectivement. Concernant le piézomètre situé au nord, les évolutions montrent la cyclicité annuelle des niveaux piézométriques avec quelquefois de brusques variations, pouvant aller jusqu'à 4 mètres. Cependant, il n'y a pas de tendance de fond d'évolution à la baisse ou à la hausse sur le long terme dans cette nappe. En effet, le piézomètre situé au nord est alimenté par les eaux de surface. Au contraire, le piézomètre situé au sud montre un certain nombre d'évolutions. Sur ce captage, des décrochages apparaissent de façon plus significative, en particulier en période d'étiage ou de sécheresse.
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Pour finir, cette masse d'eau comprend plusieurs bassins versants. L'on constate des évolutions analogues avec des étiages assez prononcés depuis 2018 dans d'autres bassins versants, et en particulier le bassin de la Veyre, situé au sud. Nous ne disposons pas de prélèvement en amont dans ce bassin. Ce constat de variations similaires sur une période relativement longue nous amène à affirmer que la baisse du niveau piézométrique est sans doute liée à une baisse de la recharge naturelle de l'aquifère, et en particulier aux périodes de sécheresse.
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