Je souhaiterais compléter ce qu'a expliqué M. le préfet dans son introduction. L'évolution climatique induit des pluviométries comparables en volume, certes ; mais nous recevons par exemple beaucoup moins de neige l'hiver. Cela a sûrement un impact.
La perte des régions d'élevage et une certaine déprise agricole expliquent également que des pâturages et des plaines sont devenus des forêts. Tout arbre consomme de l'eau : l'on nous dit que 10 % à 20 % de la pluie est captée par les arbres. Le cumul de ces phénomènes – hausse des températures, moindres neiges, augmentation de la forêt – peut en partie expliquer l'évolution du fonctionnement de l'aquifère.
L'une de nos grandes difficultés collectives est que nous ne connaissons pas assez cet aquifère. La réunion de décembre 2020 a surtout reconnu le besoin de mieux connaître cet aquifère. Cela éviterait de laisser cours à des fantasmes – qu'ils soient positifs et négatifs. Au contraire, quelle est la réalité du fonctionnement de ce sous-sol ? Quelle part de responsabilité peuvent projeter chacun des usagers sur cet aquifère ?
Je réaffirme également que l'ensemble des usages publics de l'eau est inférieur à celle autorisée par la DUP. La DUP prévoit 167 litres par seconde. Le cumul des usages s'élève à 150 litres par seconde. Nous sommes vertueux en n'utilisant pas le maximum de la ressource autorisée ; le reste retourne évidemment au milieu naturel.