Je ne le pense pas, du fait de l'extrême diversité de la gestion publique, présente dans des territoires de toutes tailles, et qui ne me paraît pas à la traîne. Rennes et Brest ont opté pour la gestion publique malgré la pollution des eaux en Bretagne. Les DSP se sont à vrai dire plutôt implantées dans des zones urbaines, où elles obtiennent de meilleurs rendements.
Passer d'une DSP à une gestion publique s'avère très simple : la reprise obligatoire de l'ensemble du personnel évite toute déperdition de compétences. Nice a mis fin à sa DSP au profit de la gestion directe. Certains anciens cadres de Veolia m'ont depuis confié avoir retrouvé du sens à leur métier. Ces ingénieurs avaient dû laisser de côté leur souci de la qualité de l'eau et des relations aux usagers pour se lancer dans une course à la rentabilité.
Voici dix ans, lorsque nous dénoncions une différence de tarif de 30 % entre gestion publique et privée, on refusait de nous croire. Or les tarifs baissent aujourd'hui de 20 à 30 % lors des renouvellements de DSP. Les dépenses techniques et de personnel des entreprises n'ont pourtant pas diminué. Elles cèdent simplement à la pression des tarifs en gestion publique, car notre exemple amène l'ensemble des élus à se poser la question d'un retour à la gestion publique.